DAVOS 2023 : Principaux points à retenir

Le WEF est de retour
Après deux ans d'absence de réunions en personne à Davos en raison de la pandémie de COVID-19, le célèbre Forum économique mondial était de retour dans la ville alpine suisse de Davos, son lieu habituel. La réunion a accueilli un grand nombre de leaders mondiaux, de chefs d'entreprise, de PDG d'entreprises technologiques, comme : Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, John Kerry, envoyé américain pour le climat, les nouveaux présidents de la Corée du Sud, de la Colombie et des Philippines, le vice-Premier ministre chinois Liu He et la première dame ukrainienne Olena Zelenska. Qui n'était pas présent ? Les absences les plus notables sont celles du président américain Joe Biden, du président chinois Xi Jinping, du Premier ministre britannique Rishi Sunak, du Premier ministre indien Narendra Modi et du président français Emmanuel Macron. Bien entendu, les émissaires de la Russie n'ont pas été invités. 

Principaux points à retenir : Économie, inflation et services financiers
Qu'avons-nous appris sur la situation économique mondiale et l'inflation qui ne cesse de croître ? Au début, l'ambiance était plutôt morose, la récession mondiale étant un fait avéré, mais à la fin de Davos, un optimisme prudent est apparu quant aux perspectives économiques des années à venir. Elles pourraient être meilleures que ce que beaucoup craignaient auparavant. Les principales discussions ont porté sur les difficultés et les risques économiques, notamment les pressions inflationnistes liées à la réouverture de la Chine. Le plus grand défi actuel pour les pays occidentaux est de ramener l'inflation à un niveau normal de 2 %. Malgré tout, "les choses ne sont pas géniales, mais elles sont bien meilleures qu'elles n'auraient pu l'être". - a déclaré Daniel Pinto, président et chef des opérations de JP Morgan. "Nous maintiendrons le cap jusqu'à ce que nous soyons passés en territoire restrictif suffisamment longtemps pour que nous puissions ramener l'inflation à 2% en temps voulu." - a commenté Christine Lagarde. En Suisse, la situation n'est pas aussi difficile que dans d'autres pays européens ou aux États-Unis, mais l'inflation est quand même plus élevée qu'elle ne devrait l'être. La Banque nationale suisse la combat en intervenant sur le marché des changes pour maintenir le prix du franc suisse à un niveau élevé - un bon taux de change du franc suisse freine naturellement l'inflation. En outre, le ralentissement économique et l'inflation croissante sont difficiles pour les institutions financières mondiales, qui doivent redimensionner leurs opérations. Les financiers sont aux prises avec des demandes de niveaux de capital plus élevés pour se préparer aux difficultés économiques, comme le demandent les régulateurs. 

Principaux points à retenir : Le climat
Outre la récession économique, le changement climatique a été le principal sujet de discussion à Davos. Les dirigeants des grandes compagnies pétrolières sont en excellente position après une année de prix du pétrole très élevés qui a rendu leurs entreprises follement riches. Ils disposent désormais de liquidités pour investir massivement dans les énergies vertes, mais les engagements des PDG en ce sens et pour le financement des questions climatiques sont apparus plutôt faibles. Certains dirigeants politiques, comme Kier Stamer, se sont prononcés contre de nouveaux investissements pétroliers, tandis que la ministre pakistanaise du climat, Sherry Rehman, a appelé à un financement des pertes et dommages. "Comment y arriver ? La leçon que j'ai apprise ces dernières années ... c'est de l'argent, de l'argent, de l'argent, de l'argent, de l'argent, de l'argent". - John Kerry, envoyé américain pour le climat, a déclaré à propos de l'atteinte de l'objectif de l'Accord de Paris en matière de réchauffement climatique.