Le taux de change du dollar américain s'envole

Le dollar américain atteint son plus haut niveau en deux mois

              Jeudi, le taux de change de l'USD a atteint son plus haut niveau en deux mois. L'indice du dollar mesurant sa performance par rapport à six autres devises, a augmenté de 0,1% à 94,50, un plus haut depuis deux mois. Jusqu'à présent cette semaine, il a augmenté de 2%. Mercredi, il est remonté pour la quatrième journée d'avance, alors qu'il s'échangeait à plus de huit semaines, au niveau 94,385, en hausse de 0,43% par rapport à mardi. Les inquiétudes dans le monde entier, en Europe et aux États-Unis principalement, augmentent avec la flambée des cas de coronavirus et les économies en difficulté. Dans de telles circonstances, les investisseurs se tournent vers des actifs refuges, comme le dollar, qui est la monnaie la plus liquide au monde. L'euro a été victime de la bonne course de l'USD, puisqu'il recule de 0,42% à 1,1657 dollar. En journée, en fin d'après-midi, il a atteint le point le plus bas depuis le 27 juillet.

Le dollar profite des malheurs de l’Europe et de l’appel de la FED

              L'USD a principalement profité des malheurs européens, alors que la deuxième vague de cas de coronavirus traverse l'Europe, et il y a des craintes pour une résistance de l'économie de la zone euro. En outre, le taux de change du dollar américain a été stimulé par les décideurs de la FED qui ont appelé le gouvernement américain à accorder plus d’aide fiscale. Le vice-président de la FED américaine, Richard Clarida, a déclaré mercredi que l'économie américaine restait dans un «trou profond» en raison du manque de nouveaux emplois, de la faible demande et que des mesures devaient donc être prises. Il a également ajouté que les décideurs politiques «ne commenceront même pas à penser» à des taux d'intérêt plus élevés tant que l'inflation n'atteindra pas 2%.

Pas d'appétit pour le risque

              Cela a donné envie aux investisseurs de vendre des actifs risqués, par exemple vendre des euros et acheter des actifs refuges, par exemple acheter des francs suisses. Le ralentissement de l'activité commerciale dans la zone euro en septembre et les nouvelles restrictions imposées en Europe qui frappent le secteur des services durs sur le continent détournent effectivement les investisseurs de l'appétit pour le risque. L'optimisme précédent sur la reprise économique et la lutte contre le virus a disparu en septembre. Des déceptions pourraient être ressenties sur les marchés et parmi les investisseurs. Certains experts ont également affirmé que le manque d’indications claires dans les commentaires de la FED avait entraîné une demande accrue de dollars américains. Les investisseurs espéraient des commentaires plus spécifiques des décideurs de la FED sur les objectifs à moyen et long terme. Pendant ce temps, les membres de la FED sont toujours ambigus dans leurs commentaires. Cela incite les investisseurs qui avaient une position courte sur l'USD au cours des derniers mois, à dénouer leurs positions, en voyant les commentaires doux de la FED comme une opportunité.

Autres devises

              Par ailleurs, le dollar australien a chuté de 0,45% à 0,7042, au point le plus proche depuis le 21 juillet. Certains investisseurs ont observé de près récemment les taux de change des dollars australien et néo-zélandais, qui étaient sous pression en raison de proposer un stimulus monétaire. De plus, une baisse des prix des matières premières augmentera très probablement les risques pour ces devises. Outre l'USD, d'autres devises sûres, comme le yen japonais et le franc suisse, ont également conservé des positions solides. Pendant ce temps, la livre britannique a déjà enregistré des pertes, pour atteindre des gains à un autre moment, mais elle était généralement supérieure à 1,27 USD en taux de change par rapport au dollar, la Grande-Bretagne ayant annoncé son intention de protéger l'emploi en période de pandémie COVID-19.